Né à Beaune en 1844, Jacques Vincent exerce les métiers de tonnelier et négociant, prenant la suite de son père, Jacques-François Vincent.
Républicain progressiste et franc-maçon, il est élu maire de Beaune le 15 mai 1904. De grands événements politiques ont lieu durant son mandat, changeant radicalement le paysage français. Il s’agit tout d’abord de la loi du 7 juillet 1904 qui interdit aux congrégations d’enseigner, suivi en 1905 par la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. De tendance anticléricale, Jacques Vincent interdit aux sœurs de la Charité de continuer à enseigner aux orphelins. Ces derniers rejoignent alors l’école publique laïque. De nombreux mouvements politiques se développent à Beaune et dans son arrondissement : le Comité Radical Socialiste, le Réveil de la Côte d’Or, l’Action Libérale Populaire, la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen, le groupe d’Etudes Sociales, et le mouvement féministe qui prend de l’ampleur grâce à Reine Grandmottet-Brenet.
Son mandat est également marqué par la Première Guerre mondiale qui bouleverse la vie locale. Des hôpitaux temporaires sont installés dans les écoles afin de recevoir les soldats blessés. En 1917, le Camp américain est construit à l’Est de Beaune, amenant une nouvelle population qui fréquente les établissements de la ville.
Le mandat de Jacques Vincent s’achève le 6 décembre 1919, avec l’élection d’Auguste Dubois.
Le 30 novembre 1940, le régime de Vichy, hostile à la Franc-maçonnerie débaptise la rue de la Loge mais, ironie de l’Histoire, la municipalité choisit de la rebaptiser rue Jacques Vincent, qui était lui-même franc-maçon.
Les Archives municipales de Beaune sont à la recherche de documents et de renseignements concernant ce personnage. Merci de prendre contact au 03 80 24 56 83 ou à archives@marie-beaune.fr