Né à Beaune en 1764, fils d’un négociant en vin, il exerce lui-même ce métier dans sa maison de négoce installée au 3 rue du faubourg Saint-Nicolas (actuel établissement du Saint-Cœur). Il est marié à Jeanne-Baptiste Denuys et est père de deux enfants.
Premier maire négociant à Beaune depuis la Révolution, il est nommé le 23 août 1830, suite à la démission de Louis Routy de Charodon. En septembre 1832, il démissionne avec les membres du conseil municipal afin de souligner son mécontentement, notamment face aux citoyens les plus aisés. Les élections de mai 1833 leur permettent de réinvestir leurs fonctions. Le 30 mars 1834, Jean-François Poulet-Denuys n’empêche pas la réunion de protestation républicaine qui a lieu à la Montagne de Beaune. Paradoxalement, il est très actif dans le maintien de l’ordre, n’hésite pas à dénoncer ceux qui pourraient perturber la vie quotidienne et soutient même la création de la garde nationale.
Parmi ses réalisations municipales, l’une des plus significatives est la création d’une Caisse d’Epargne en 1835, succursale de l’agence de Dijon, destinée à améliorer la gestion des finances des personnes défavorisées. En 1837, le conseil municipal vote la reconstruction des Halles et l’installation de la bibliothèque à l’Hôtel de Ville. Cependant, c’est un projet soumis à son conseil en 1838 qui conduit à sa démission, en raison du manque de soutien de ses conseillers : il s’agit de l’éclairage au gaz (il faudra attendre 1847 pour que ce projet se concrétise à Beaune).
En 1839, il est conseiller municipal puis prend l’administration des Hospices en 1842.
Il décède à Beaune le 22 mai 1849.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune