Né à Beaune le 27 juillet 1803 d’un père chapelier rue Carnot, très jeune orphelin de mère et confié par son père à ses grands-parents, il ne semble pas avoir une enfance heureuse. Elève au collège Monge, il y prend goût à écrire des vers en latin et en français. Cependant, à la fin de ses études, il doit apprendre le métier d’horloger puis part pour un tour de France et en Suisse. Il exerce durant quinze ans son métier d’horloger puis, sa vue baissant, il est recruté comme économe de l’Hôtel-Dieu en 1843. La situation financière des Hospices devient critique en 1849. Les récoltes des trois dernières années étant invendues, Joseph Pétasse est chargé de vendre les pièces des années 1847, 1848 et 1849 qui s’accumulent par centaines dans les celliers des Hospices. Il se déplace alors en France, en Belgique et en Allemagne, allant à la rencontre des particuliers. En 1851, tous les vins sont vendus et la survie de l’établissement n’est plus menacée. Il déclare alors à la Commission Administrative des Hospices : « Messieurs, vous pouvez reprendre, dès cette année, la vente aux enchères publiques ; il est désormais inutile de nous déranger, la clientèle est faite, nos vins sont connus et ce sont maintenant les amateurs qui viendront à nous » . Tenté à son propre compte par le commerce des vins, il donne sa démission de l’Hôtel-Dieu et se lance dans le négoce.
Comptant parmi les membres fondateurs de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Beaune, il a deux passions : la poésie et l’abbaye Sainte Marguerite près de laquelle il achète une petite maison en 1851. Il écrit depuis longtemps des poèmes qu’il ne publie pas, bien qu’il les montre notamment à Victor Hugo qui lui en fait des éloges.
En 1841 il donne quelques vers à la Revue de la Côte d’Or sous le pseudonyme d’Arthur. Son premier recueil, « Fleurs des Champs », paraît en 1842 et le situe dans le sillage de l’école romantique de Lamartine. Il publie sept recueils de poésies qui ne rencontrent guère de succès, à part le « Collier de Perles » qui lui vaut un article élogieux dans la revue L’Artiste.
Il compose encore « Fleurs des Bois » en 1863 où il observe une conception rigoureuse de la poésie, se rapprochant sur ce point de Théophile Gautier et des Parnassiens.
Il meurt le 8 décembre 1892. Sa notoriété est encore assez grande en 1933pour qu’on organise une fête à sa mémoire.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune