Après la crise du phylloxéra, il apparaît indispensable de porter un regard plus scientifique sur la culture de la vigne. Dans le but de prévenir d’autres pandémies de ce type sont créés des établissements d’observation viticole et œnologique. Beaune souhaite très tôt s’inscrire dans ce mouvement.
Suite à la demande du député Ricard, le Gouvernement accepte de doter Beaune d’une station œnologique. En 1901, celle-ci s’installe provisoirement dans des locaux loués par la ville.
Dans sa séance de délibérations du 1er avril 1901, la municipalité décide la construction d’un immeuble spacieux. Les raisons invoquées sont que Beaune est la capitale de la région viticole et que la station œnologique offre de grands services aux commerces et aux viticulteurs. Le nouveau bâtiment permettra l’installation de laboratoires, d’une salle d’exposition permanente de matériel de vinification, d’une bibliothèque et d’une salle de conférences, ainsi que d’un appartement pour le directeur. Le Conseil général apporte son soutien au projet par l’octroi d’une subvention. Le terrain est choisi à l’angle du boulevard Bretonnière et de la rue de Cluny. Un concours est lancé, remporté par l’architecte dijonnais Allaire.
Les travaux sont attribués par l’adjudication du 5 mars 1903, ils s’achèvent en 1905. Plusieurs bâtiments sont construits : un bâtiment principal à vocation administrative, des laboratoires et un bâtiment destiné aux essais des appareils de vinification.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune
