En 1810, la municipalité de Jean-Baptiste Edouard lance un projet de construction de cinq lavoirs aux portes de la ville : Saint-Nicolas, Bretonnière, Madeleine, Saint-Martin et près du château. L’architecte-voyer Jacques Guichard en a la charge.
Le projet près de la porte Saint-Nicolas consiste en un lavoir couvert en ardoise, un abreuvoir et un bassin pour recevoir les eaux provenant de l’Aigue.
L’adjudication est décidée par conseil municipal le 8 septembre 1811 et le budget approuvé par décret impérial. L’entrepreneur adjudicataire est Pierre Champenois. Les travaux consistent en la construction d’un escalier en pierre pour descendre dans le fossé situé entre la maison de l’octroi et la chute de la fontaine de l’Aigue, le terrassement et le nivellement du sol, la construction des bassins et d’un mur de soutènement. Les travaux sont terminés en mars 1812, mais le lavoir n’est pas couvert.
En 1834, un projet d’abri pour le lavoir voit le jour. Plusieurs raisons sont invoquées, comme les « graves inconvénients à laisser les lavoirs ouverts pendant la nuit, […] abritera parfaitement les femmes et du froid et de la pluie ». Il est prévu de le faire en harmonie avec les édifices publics de la ville, à savoir un bâtiment en maçonnerie avec une couverture en zinc, équipé de quatre portes avec des grilles et de treize baies demi-circulaires. Mais le projet n’est pas réalisé et est ajourné lors de la séance du conseil municipal du 19 juillet 1845 car « le bâtiment ne pouvait s’harmoniser avec la porte de la ville dont l’architecture est remarquable et [qu’il] n’aurait aucun rapport avec l’hôtel Brian faisant face à cette partie du fossé ».
La décision est prise de faire construire un aqueduc dans l’abreuvoir en 1872, empêchant les animaux de s’abreuver. Une pétition des habitants est adressée au Maire le 10 juin 1872 car c’est le seul qui se trouve à proximité du faubourg, mais les travaux sont réalisés la même année par le maçon Victor Parrot.
En 1897, un terrain rue de Réon est acheté par la municipalité afin d’établir un lavoir près du faubourg Saint-Nicolas. Les travaux, œuvre de M Collot-Vannet, sont terminés le 27 août 1898. Après de nombreuses années d’activités, le lavoir est vendu à René Bizouard, gérant de la Tonnelle, le 12 mai 1973.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune