Les hôpitaux beaunois dans la Grande Guerre

amb_10_fi_59.jpgLes Archives de Beaune, vont, dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre, revenir sur la vie quotidienne à Beaune durant cette période. Comme partout en France, de nombreux Beaunois et habitants du pays beaunois sont partis au front, les archives conservent le parcours de certains de ces soldats. Mais Beaune, même loin du front, s’est trouvée elle-même plongée au cœur de la guerre, comme en témoigne la présence de nombreux hôpitaux temporaires au cœur de la ville.

L’Hôtel-Dieu est bien sûr aménagé pour recevoir les soldats blessés et malades. Six autres hôpitaux auxiliaires prennent soin des soldats : Dans l’école de Viticulture et dans l’école des sœurs de Saint-Vincent de Paul, pour la Croix-Rouge, dans le Collège et l’Ecole des garçons, à l’école Notre-Dame, chez les sœurs dominicaines pour les malades contagieux et à l’institution Jeanne d’Arc, qui était l’infirmerie du 20e bataillon de Chasseurs à pied.

En janvier 1918, les Américains construisent également à l’est de Beaune, un hôpital militaire pouvant accueillir 10 000 soldats. Il ne restera que peu de temps en activité, il se transforme dès la fin de la guerre en Université qui fermera également ses portes en juin 1919.

Les médecins de l’Hôtel-Dieu suivent les progrès technologiques de la médecine, le docteur Albert Masson, chirurgien, maitrise parfaitement les examens au rayon X démocratisés durant la Première Guerre mondiale par Marie Curie, qui permettent de localiser les balles et éclats d’obus. Malheureusement, l’absence de protection, entrainera la mort du Docteur Masson en 1918. Le docteur Marcel Poisot, quant à lui, soigne de nombreuses victimes des maladies liées à la guerre : rhumatismes, diphtérie, typhoïde, affections pulmonaires, et pieds gelés. D’autres nombreux médecins secourent également les soldats avec l’aide indéfectible des sœurs hospitalières qui outre les soins médicaux, apportent également du réconfort aux soldats. L’épidémie de grippe espagnole de l’année 1918 ne fera que peu de victimes à Beaune, elle emportera cependant deux médecins, le docteur Adrien Fromageot et le docteur Amédée Vesoux.

Les Archives de Beaune font appel à tous les Beaunois et habitants du pays beaunois qui souhaiteraient confier tout document concernant des soldats, mais aussi tout document racontant le quotidien à Beaune durant la Grande Guerre.

Source : B 190- CHEVAILLIER Georges. Médecine et médecins à Beaune, des origines au XXème siècle, Centre beaunois d’études historiques, 2004

Photographie : Dames de la Croix Rouge, hôpital auxiliaire 12, Collège Monge ©Archives municipales de Beaune, 10 Fi-Fonds Dubois