Lucien PERRIAUX (1965-1968)

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Homme aux multiples facettes, Lucien Perriaux est une figure emblématique du paysage beaunois de ces quarante dernières années.
Il naît le 7 novembre 1898 à Paris. En partie d’origine beaunoise (son père est maître imprimeur à Paris et sa mère, issue d’une famille d’artisans, est native de Beaune), Lucien Perriaux est soldat durant la Première Guerre Mondiale à l’âge de 18 ans. Cette guerre lui apporte trois blessures, ce qui lui vaut de nombreuses décorations dont la Légion d’honneur.
Après 1918, il reprend ses études et obtient son agrégation d’histoire-géographie en 1926, ce qui ne l’empêche pas de participer au conflit de 39-40 en tant qu’officier. Le capitaine Perriaux est chef du 2ème Bureau à l’Etat-major du secteur fortifié des Alpes Maritimes (SFAM Nice), de 1939 à 1940. Il est ensuite officier de liaison après l’armistice, avec les Italiens. En dehors de sa participation à ces deux guerres, il enseigne à Nice, Lyon et Dijon (au lycée Carnot) où il termine sa carrière enseignante en 1959.
Revenu à Beaune, dès le début de sa retraite, il s’implique ardemment dans la vie politique et culturelle de Beaune. Il est ainsi maire de Beaune de 1965 à 1968 et, en 1978, il participe à la création du Centre Beaunois d’Etudes Historiques. Si le mandat de Lucien Perriaux est court, il est aussi décisif puisqu’il prépare l’arrivée de l’autoroute, accompagne le développement économique de la Ville et se soucie des problèmes de logement. Il obtient également la construction d’un hôpital pilote et commence la construction de la piscine.
Mais ses activités de maire ne doivent pas occulter l’historien et le géologue. En effet, il rédige, entre autre, une Histoire de Beaune et du Pays beaunois des origines préhistoriques au XIIIè siècle ainsi que divers travaux géographiques sur Beaune et ses environs. Son expérience militaire le pousse à écrire également sur le premier conflit mondial.
Lucien Perriaux meurt le 28 avril 1982 dans sa 84ème année.

Les Archives municipales de Beaune conservent le fonds Lucien Perriaux qui provient d’un don effectué par Françoise Truchetet, Anne-Marie Blanchard et Bernard Perriaux, respectivement, filles et petit-fils de Lucien Perriaux en 2005. Les archives de Lucien Perriaux sont riches de par leur diversité, tant sur le plan politique que sur celui de l’érudition. Elles permettent de considérer la vie et l’œuvre d’un homme marqué non seulement par la guerre mais aussi par l’histoire, la géographie et surtout par son implication au service de la ville de Beaune et des Beaunois.

Crédit photo : Archives municipales de Beaune