Le projet d’un monument aux morts de la guerre 1914-1918 est lancé en 1919. La municipalité organisé une réunion le 13 mai 1919 visant à recueillir les souscriptions nécessaires à l’édification du monument. Une commission est ainsi créée. En 1920, le premier projet prévoit l’érection au carrefour de l’avenue de la Gare (actuelle avenue du 8 septembre) et de la rue du Château, mais ce projet est très vite rejeté par la municipalité. Lors de la réunion du 12 juillet 1922, l’emplacement du triangle des Buttes est retenu.
La souscription ayant atteint 122 228 frs, un concours est ouvert pour recueillir les projets des architectes : 29 sont examinés par un jury composé de professionnels d’art et d’architecture. Le projet retenu est celui de Ladmiral, qui s’engage à ce que ce monument soit en un seul exemplaire (on sait aujourd’hui qu’il en existe au moins deux, l’autre étant à Vannes dans le Morbihan). L’érection du monument débute en novembre 1924 et se poursuit jusqu’en mars 1925. Au sommet de la stèle de pierre se trouve une statue de bronze représentant la Victoire apportant aux combattants la couronne des vainqueurs. Les noms de 453 beaunois tués durant la guerre sont inscrits sur la stèle. La grille est réalisée par M. Vaillant, entrepreneur à Beaune.
L’inauguration du monument, qui a lieu le 19 avril 1925, commence par une série de cérémonies religieuses à 9h, dans les églises Notre-Dame, Saint-Nicolas et au Temple protestant. Un cortège se rend au cimetière à 14h puis le rendez-vous est donné à l’emplacement du monument à 14h30. La cérémonie a lieu sous la présidence du général Nudant (ancien commandant du 7è Corps d’Armée, natif de Serrigny et ancien élève du Collège Monge), et en compagnie d’Auguste Dubois, ancien principal du collège et maire de Beaune à cette époque. Elle est ensuite animée par les chants et musiques du 16èmes Chasseurs, de l’Harmonie de Beaune, de la fanfare des Fils de France mais aussi par les jeunes filles des écoles.
Des plaques rappelant les victimes des guerres successives sont venues s’ajouter au monument existant.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune