Pierre Joigneaux naît au hameau de Varennes (commune de Ruffey-lès-Beaune) le 23 décembre 1815. Il fait ses études à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris. Vite acquis aux idées républicaines, il collabore à une publication, l’Homme Libre, dans laquelle il exprime ses idées. Ses articles, peu appréciés par la Monarchie de Juillet lui valent en 1839 une condamnation à cinq ans d’emprisonnement pour délit politique. Fort de cette expérience, il publie en 1841 Les Prisons de Paris. Revenu en Bourgogne, il fonde à Beaune La Sentinelle beaunoise en 1845 puis la Chronique de Bourgogne l’année suivante. Il dirige ensuite d’autres revues à Dijon : le Courrier de la Côte d’Or, le Vigneron des Deux-Bourgognes et la Revue Industrielle et agricole de la Bourgogne. Sa vie politique reprend en 1848 : il est nommé sous-commissaire de la République dans l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Elu représentant du Peuple à l’Assemblée constituante, il siège à l’extrême gauche. Opposé au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte, il se réfugie en Belgique et ne revient en France qu’en 1859. Député en 1871, il est constamment réélu. Il est ensuite sénateur de la Côte d’Or et conseiller général du canton de Beaune Sud. Auteur de nombreux ouvrages sur l’agriculture, Joigneaux est, avec Vergnette de Lamotte, l’un des promoteurs de l’école de Viticulture de Beaune. Il est aussi à l’origine de la création de l’école nationale d’horticulture de Versailles.
Pierre Joigneaux s’éteint à Bois-Colombe le 26 janvier 1892.
Dès 1893, les Beaunois décident de rendre hommage à Pierre Joigneaux en érigeant un monument à sa gloire dans le jardin du square des Lions. Faute de moyens, il faut attendre cinq ans avant que le monument soit édifié. Une grande fête est donnée à Beaune le 5 juin 1898 et la cérémonie d’inauguration a lieu le 11 septembre 1898 sous la présidence du ministre de l’Agriculture.
Une loterie est organisée le 29 janvier 1899 au profit de la souscription. Les différents lots proposés sont de l’argent, des alcools, des chapeaux, du saucisson ou encore du melon.
Crédit photo : Archives municipales de Beaune