Parc et jardins beaunois

Le Jardin anglais et les buttes :

Au départ, le Meix de Citeaux était installé à la place du Jardin anglais. Les bâtiments de l’abbaye ont ensuite été démolis à la suite d’un conflit avec les Beaunois, et la compagnie de l’Arquebuse s’y installa pour ses entraînements.
Les buttes, grandes et petites, étaient les lieux d’exercice de la compagnie des Arquebusiers. Durant son mandat (1759-1780), Jean-François MAUFOUX poursuivit le projet d’aménagement des buttes entrepris par son prédécesseur Pierre GILLET DE GRANDMONT. Au lendemain de la Révolution, Jean-Baptiste EDOUARD décida de faire aménager un nouvel espace pour les habitants de la ville : il confia le projet d’un jardin « champêtre et pittoresque » à un architecte dijonnais, Claude Saint-Pierre.

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(Archives municipales de Beaune, MI §14 art 2 n°1 (34fi188), Plan du jardin à sa création, 1806)

En 1806 était inauguré le Jardin anglais. 9312 arbres étaient plantés, une cascade et un pont aménagés pour les promeneurs. Appelé Jardin champêtre, il prit peu à peu le nom de Jardin anglais dans le langage des Beaunois.
Au fil des années, il se transforma et s’embellit. En 1902 et durant cette décennie, les murs furent reconstruits et agréablement pourvu de grilles. Le pavillon fut restauré à son tour, vers 1925.

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(Archives municipales de Beaune, MI §14 Art2 n°1 (70Fi6), Projet de restauration du pavillon du Jardin anglais, dressé par l’architecte-voyer Lobot, 1908)

La Foire de Beaune s’y tint de 1932 à 1985. La piscine, construite en 1965, réduisit la superficie du jardin, puis la construction du bassin couvert en 1984 conduisit à la disparition du lieu de détente et de la promenade. Aujourd’hui, seul le pavillon de l’Arquebuse subsiste.

Le parc de la Bouzaize :

Paul BOUCHARD procéda à l’acquisition du terrain privé appelé « La Bourgeoise » entre 1886 et 1910, pour le compte de la municipalité. Un buste de Paul Bouchard, inauguré le 6 août 1899, était installé dans le parc, derrière la source. Réquisitionné par la Direction des Industries Mécaniques et Electriques en décembre 1941, celui-ci fut fondu ainsi que plusieurs autres statues beaunoises. La statue Ondine, installée face à la source vers 1920-1925, fut sauvée par les jardiniers du parc qui la cachèrent sur l’île. Elle est aujourd’hui exposée au musée des Beaux-arts.

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(Archives municipales de Beaune, 25Fi1086, Le pont rustique du parc de la Bouzaize)

Sur l’île, une maisonnette fut édifiée au début des années 1930. Un pont en bois permettait l’accès à cette dernière.

Une usine hydraulique se trouvait à l’entrée du parc et régulait le niveau de l’eau. Les animaux furent installés dans les enclos en 1960. Aujourd’hui, le parc est réaménagé pour lui redonner son esthétisme d’antan, avec notamment la pose de pierres de roche près de la source.

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(Archives municipales de Beaune, 25Fi1051, Parc de la Bouzaize)

Les remparts et le square des Lions :

En 1765, Jean-François MAUFOUX procéda au réaménagement du bastion Saint Martin. En démolissant la porte médiévale et en ouvrant le bastion, il créa un nouvel espace de détente pour les habitants, le square des Lions. Les deux lions gardent l’entrée qui mène à l’esplanade. Dans le parc, deux statues furent érigées à fin du XIXème siècle : une copie de l’Angelot de Falconnet et un buste de Pierre Joigneaux, œuvre du sculpteur Mathurin Moreau.

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(Archives municipales de Beaune, 1Fi81, Porte Saint-Martin par Charles Boulay, XIXe siècle)

A la même époque, les remparts furent aménagés en promenade : des arbres furent plantés et les allées sablées. Les remparts, restaurés à de nombreuses reprises, sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1937.

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(Archives municipales de Beaune, Plan de la Ville de Beaune dressé par l’architecte-voyer Quinard, 1783)

Deux maquettes permettent d’apprécier la beauté architecturale des fortifications : dans le hall de la Porte Marie de Bourgogne et dans la cour du musée du Vin.

Le lac Joigneaux :

A la fin du XIXème siècle, pour les travaux de construction de la voie de chemin de fer Beaune-Saint Loup, on creusa pour se procurer du gravier. Grace à la nappe phréatique, le lac que l’on appellera plus tard « Lac Joigneaux » se forma. Les Beaunois avaient alors un nouvel espace afin de se détendre et se divertir : en été, ils pouvaient se promener le long du lac, faire un tour au bord d’un petit bateau, le « Léman », et se baigner. Une buvette offrait des rafraîchissements aux promeneurs et des salles permettaient d’organiser des bals. En hiver, le lac se transformait en une immense patinoire. Aujourd’hui, le lac est une propriété privée.

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(Archives municipales de Beaune, 25Fi1118, Lac Joigneaux)