Une gestion optimisée des ressources

La ville de Beaune est aujourd’hui en avance sur ses objectifs de réduction des consommations d’énergie suite à la rénovation de son éclairage public depuis 2009. Outre l’électricité, les projets et les aménagements entrepris par la municipalité œuvrent en faveur d’une ville peu énergivore.

Beaune fut l’une des toutes premières communes à jouer la carte de la modernisation de son éclairage pour réaliser une diminution de sa facture au moyen d’un Partenariat Public Privé. La stratégie est payante et plus rapidement que prévu. Le dernier bilan des consommations affiche déjà une baisse de 41% alors que l’ambition initiale était d’atteindre 47% en 2024.

Un vrai plan de cohérence nocturne

Conscient que la lumière est un facteur de développement touristique, ce renouvellement n’a pas freiné la valorisation du patrimoine comme en témoignent les illuminations et les projections monumentales. Plus confortable et plus attractif, le dispositif intègre l’utilisation des dernières sources LED, peu gourmandes en énergie, sur une part importante du parc. Le retour sur investissement s’est fait de manière très rapide pour certaines installations. Les décorations des fêtes de fin d’année ont par exemple vu une réduction de leur consommation de 90% en seulement 3 ans.

 Ce « Plan Lumière », issu d’une collaboration avec la société INEO, a su trouver un équilibre entre le rayonnement de Beaune et l’enjeu d’économie. En dehors du centre-ville et des grands axes, les technologies installées permettent un abaissement de puissance entre 23h et 6h, notamment en zone d’activité où la circulation piétonne est réduite. Cet allègement, suffisamment surabondant pour maintenir un sentiment de sécurité, permet un gain similaire à certaines communes qui procèdent à une coupure nocturne intégrale.

L’impact positif sur la biodiversité

Une ville trop éclairée constitue l’une des premières causes de désorientation chez les oiseaux. D’autre part, si un matériel utilisé n’est pas adapté à l’environnement dans lequel il est positionné, de nombreux insectes sont attirés puis étourdis par les lampes. A terme, la chaine alimentaire de l’écosystème peut en être affectée. Loin d’être occultées, ces incidences dues à la pollution lumineuse ont été prises en compte dès le début du projet de rénovation. Particulièrement décriés, les luminaires vétustes type « boule » ont été supprimés pour éliminer tout flux en direction du ciel. L’équipement limite les niveaux d’éclairement au sol au strict nécessaire sans empiéter sur la végétation.

D’autres énergies largement maitrisées

Diverses actions répondent aux objectifs d’économies d’énergie. Des interrupteurs à détection de présence sont progressivement intégrés dans l’ensemble des écoles et des bâtiments municipaux. Une étude a par ailleurs permis l’amélioration de leur système de ventilation ainsi qu’une meilleure performance à travers l’isolation des combles.

Les consommations d’eau sont aussi au cœur des problématiques écologiques. Au-delà de la mise en place de mousseurs sur les robinets des structures publiques, la ville de Beaune attache une grande importance à la gestion des eaux pluviales. Instaurées dans le cadre de l’évolution du plan local d’urbanisme en 2014, les autorisations de permis de construire imposent désormais un système de gestion des eaux de ruissellement sur les parcelles. Le service des Parcs et Jardins dispose quant à lui d’une cuve de récupération dans ses serres qui réduit drastiquement l’arrosage des plantes. Celui-ci est aussi limité grâce à la technique du paillage qui consiste à recouvrir le sol de différents matériaux d’origine naturelle pour mieux absorber l’eau des averses et retenir son évaporation. Il s’agit avant tout de gestes éco-citoyen afin de diminuer notre impact sur les nappes phréatiques.

Enfin, soucieuse de la dépendance aux énergies fossiles des voitures, plusieurs véhicules électriques sont à la disposition des agents de la communauté d’agglomération pour leurs déplacements professionnels à Beaune. Ces modes de locomotion seront également exploités dans le cadre de la future Cité du Vin afin de devenir un site zéro-carbone. Aujourd’hui, la meilleure énergie reste encore celle que nous ne consommons pas.